Résumé :
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne.
Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
Mon avis :
Voilà un livre que j’ai envie de lire depuis très longtemps, depuis que Margaud Liseuse en a parlé un jour, il y a déjà plusieurs années. Le titre était resté dans un coin de ma tête mais je n’avais jamais eu l’occasion de mettre la main dessus. Et puis, le mois dernier, je suis tombée sur l’édition poche en librairie et je me suis dit que c’était l’occasion que j’attendais depuis longtemps.
Vox est une histoire assez glaçante quelque part. On ne peut qu’être révoltés de voir la place des femmes dans cet univers. Et un peu inquiets aussi, parce qu’il se passe des choses dans le monde actuellement, qui amènent à penser que malheureusement, il suffirait de pas grand chose pour que tout bascule et devienne comme les USA décrits dans ce roman.
Je me suis beaucoup attachée au personnage de Jean que j’ai trouvé particulièrement réaliste, criante de vérité. Jean est une héroïne par la force des choses. Ou plutôt, elle le devient, parce qu’elle ne veut pas que sa fille grandisse dans ce monde pourri. Jean est une vraie mère, qui s’inquiète pour ses enfants, qui sacrifie beaucoup de choses pour eux, l’amour notamment.
Une chose, cependant, m’a un peu troublée. Régulièrement, on nous fait comprendre que ce nouveau monde est récent, qu’il n’y a qu’un an que toutes ces nouvelles règles sont en place. Mais c’est un peu étrange, parce qu’on a parfois l’impression que ça fait tellement plus longtemps. Un an, c’est très court pour soumettre la totalité de la population féminine et changer totalement le visage de la société. Enfin, personnellement, je trouve que c’est très court et c’est là-dessus que j’ai trouvé que ça manquait peut-être un petit peu de crédibilité. Mais c’est le seul détail qui m’a un peu gênée.
Niveau écriture, la plume de Christina Dalcher est vraiment prenante. C’était difficile de lâcher ce roman une fois commencé. L’ambiance angoissante, étouffante est particulièrement décrite et ça contribue au malaise qu’on peut ressentir.
C’est vraiment un excellent roman que je recommande !
Note : 5/5